
La foi de l'Eglise

A connaître
les grandes vérités de la Foi catholique
Le Credo, c'est l'articulation cohérente, organique, de la foi catholique.
Notre intelligence est un instrument précieux pour faire grandir notre foi, c'est un devoir pour nous de s'en servir pour chercher de toute son âme, de toutes ses forces, Celui qui nous aime et que notre cœur aime.
En effet, comment prétendre connaître et aimer Dieu si nous ne le mettons pas à la première place dans notre vie, place qu'Il mérite, et que nous ne le cherchons pas ?

La Foi est une vertu théologale, ce qui signifie qu'elle n'a pas sa source naturellement dans l'homme, mais qu'elle vient de Dieu qui nous la donne : c'est un don de Dieu.
Cette foi n'est pas personnelle, individuelle. On ne dit pas "Moi je crois que..." ; il est question de la Foi de l'Eglise catholique, la seule à détenir la vérité sur Dieu. En effet, le Christ, nous dit Saint Paul, a fait de nous les membres de son corps (1Co. 12, 27) qui s'appelle l'Eglise. Or le Christ nous révèle le mystère de Dieu en plénitude (Jn 17, 26) : Il accomplit parfaitement la volonté du Père (Jn 6, 38). Autrement dit, qui connaît le Fils connaît le Père, donc connaît Dieu (Jn 14, 9). Ainsi le Christ seul nous parle du Père en Esprit et en vérité (Jn 4, 24), donc nous ne pouvons pas connaître Dieu en dehors du Christ, en dehors de son corps qu'est l'Eglise.
L'enjeu pour nous est de ne pas enfermer Dieu dans nos mots, nos concepts humains, ni d'introduire des erreurs dans la proclamation de la foi. C'est le trésor et la richesse de la théologie (le discours sur Dieu) catholique : parler en vérité de Dieu sans l'enfermer dans nos mots ni trahir la vérité, un équilibre subtil que l'Eglise garde et transmet précieusement.
Nous sommes invités à méditer, réfléchir, sur chaque mot que nous donne l'Eglise pour assurer et faire croître notre foi, pour nourrir notre intelligence. "Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ?" (Lc 24, 32). Cette réflexion spontanée des disciples d'Emmaüs nous montre combien une intelligence éclairée permet le déploiement spirituel et d'avoir un cœur brûlant d'amour pour Dieu.
"Cherchez, vous trouverez" (Mt. 7, 7).
Symbole des Apôtres
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ,
son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la Vierge Marie,
a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort
et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu
le Père tout-puissant
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint,
à la sainte Eglise catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair,
à la vie éternelle.
Amen.
Credo in Deum, Patrem omnipotentem, Creatorem caeli et terrae.
Et in Iesum Christum,
Filium eius unicum, Dominum nostrum:
qui conceptus est de Spiritu Sancto,
natus ex Maria Virgine,
passus sub Pontio Pilato,
crucifixus, mortuus,
et sepultus,
descendit ad inferos,
tertia die resurrexit a mortuis,
ascendit ad caelos,
sedet ad dexteram Dei
Patris omnipotentis,
inde venturus est iudicare vivos et mortuos.
Credo in Spiritum Sanctum,
sanctam Ecclesiam catholicam,
sanctorum communionem,remissionem peccatorum,
carnis resurrectionem,
vitam aeternam.
Amen.
Symbole de
Saint Athanase

Le Symbole d’Athanase, connu aussi par ses premiers mots
« Quicumque vult »,
est un résumé des vérités de foi sur la Sainte Trinité et l’Incarnation



Quicumque vult salvus esse, * ante omnia opus est ut téneat cathólicam fidem :
Quam nisi quisque íntegram inviolatámque serváverit, * absque dúbio in ætérnum períbit.
Fides autem cathólica hæc est : ut unum Deum in Trinitáte, * et Trinitátem in unitáte venerémur :
Neque confundéntes persónas, * neque substántiam separántes.
Alia est enim persóna Patris, ália Fílii, * ália Spíritus Sancti.
Sed Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti una est divínitas, * æqualis glória, cœtérna majéstas.
Qualis Pater, talis Fílius, * talis Spíritus Sanctus.
Increátus Pater, increátus Fílius, * increátus Spíritus Sanctus.
Imménsus Pater, imménsus Filius, * imménsus Spíritus Sanctus.
Ætérnus Pater, ætérnus Fílius, * ætérnus Spíritus Sanctus.
Et tamen non tres ætérni, * sed unus ætérnus.
Sicut non tres increáti, nec tres imménsi, * sed unus increátus, et unus imménsus.
Simíliter omnípotens Pater, omnípotens Fílius, * omnípotens Spíritus Sanctus.
Et tamen non tres omnipoténtes, * sed unus omnípotens.
Ita Deus Pater, Deus Fílius, * Deus Spíritus Sanctus.
Et tamen non tres Dii, * sed unus est Deus.
Ita Dóminus Pater, Dóminus Fílius, * Dóminus Spíritus Sanctus.
Et tamen non tres Dómini, * sed unus est Dóminus.
Quia sicut singillátim unamquámque persónam Deum ac Dóminum confitéri christiána veritáte compéllimur : * ita tres Deos aut Dóminos dícere cathólica religióne prohibémur.
Pater a nullo est factus : * nec creátus, nec génitus.
Fílius a Patre solo est : * non factus, nec creátus, sed génitus.
Spíritus Sanctus a Patre et Fílio : * non factus, nec creátus, nec génitus, sed procédens.
Unus ergo Pater, non tres Patres : unus Fílius, non tres Fílii : * unus Spíritus Sanctus, non tres Spíritus Sancti.
Et in hac Trinitáte nihil est prius aut postérius, nihil majus aut minus : * sed totæ tres persónæ coætérnæ sibi sunt et coæquáles.
Ita ut per ómnia, sicut jam supra dictum est, et únitas in Trinitáte, * et Trínitas in unitáte veneránda sit.
Qui vult ergo salvus esse, * ita de Trinitáte séntiat.
Sed necessárium est ad ætérnam salútem, * ut Incarnatiónem quoque Dómini nostri Iesu Christi fidéliter credat.
Est ergo fides recta ut credámus et confiteámur, * quia Dóminus noster Iesus Christus, Dei Fílius, Deus et homo est.
Deus est ex substántia Patris ante sǽcula génitus : * et homo est ex substántia matris in sæculo natus.
Perféctus Deus, perféctus homo : * ex ánima rationáli et humána carne subsístens.
Æquális Patri secúndum divinitátem : * minor Patre secúndum humanitátem.
Qui licet Deus sit et homo, * non duo tamen, sed unus est Christus.
Unus autem non conversióne divinitátis in carnem, * sed assumptióne humanitátis in Deum.
Unus omníno, non confusióne substántiæ, * sed unitáte persónæ.
Nam sicut ánima rationális et caro unus est homo : * ita Deus et homo unus est Christus
Qui passus est pro salúte nostra : descéndit ad ínferos : * tértia die resurréxit a mórtuis.
Ascéndit ad cælos, sedet ad déxteram Dei Patris omnipoténtis : * inde ventúrus est iudicáre vivos et mórtuos.
Ad cuius advéntum omnes hómines resúrgere habent cum corpóribus suis ; * et redditúri sunt de factis própriis ratiónem.
Et qui bona egérunt, ibunt in vitam ætérnam : * qui vero mala, in ignem ætérnum.
Hæc est fides cathólica, quam nisi quisque fidéliter firmitérque credíderit, * salvus esse non póterit.
Glória Patri et Fílio * et Spirítui Sancto.
Sicut erat in princípio et nunc et semper * et in sæcula sæculórum. Amen.
Quiconque veut être sauvé, doit avant tout tenir la foi catholique.
Celui qui ne la garde pas entière et inviolée, périra sans aucun doute pour l’éternité.
Or la foi catholique la voici : nous adorons un seul Dieu en trois personnes et la Trinité dans l’unité.
Sans confondre les personnes ni diviser la substance.
Car autre est la personne du Père, autre celle du Fils, autre celle de l’Esprit Saint.
Mais une est la divinité du Père et du Fils et de l’Esprit Saint, égale leur gloire, coéternelle leur majesté.
Tel est le Père, tel est le Fils, tel est l’Esprit Saint.
Incréé est le Père, incréé est le Fils, incréé est l’Esprit Saint.
Immense est le Père, immense est le Fils, immense est l’Esprit Saint.
Eternel est le Père, éternel est le Fils, éternel est l’Esprit Saint.
Et cependant il n’y a pas trois éternels, mais un seul éternel.
Non plus que trois incréés ni trois immenses, mais un seul incréé et un seul immense.
De même, tout-puissant est le Père, tout-puissant est le Fils, tout-puissant est l’Esprit Saint.
Et cependant il n’y a pas trois tout-puissants mais un seul tout-puissant.
Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l’Esprit saint est Dieu.
Et cependant il n’y a pas trois Dieux mais un seul Dieu.
Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, l’Esprit Saint est Seigneur.
Et cependant il n’y a pas trois Seigneurs mais un seul Seigneur.
Car de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chaque personne en particulier est Dieu et Seigneur, ainsi la religion catholique nous défend de dire qu’il y a trois Dieux ou trois Seigneurs.
Le Père n’est fait par aucun autre, ni créé, ni engendré.
Le Fils est du Père seul : ni fait, ni créé, mais engendré.
L’Esprit Saint est du Père et du Fils : ni fait, ni créé, ni engendré, mais procédant.
Il y a donc un seul Père et non trois Pères ; un seul Fils et non trois Fils ; un seul Esprit Saint et non trois Esprits Saints.
Et en cette Trinité rien n’est antérieur ou postérieur, rien n’est plus grand ou moins grand, mais les trois personnes sont coéternelles et égales entre elles.
De sorte qu’en tout, comme il a été dit ci devant, l’unité doit être adorée dans la Trinité et la Trinité dans l’unité.
Celui donc qui veut être sauvé, doit penser ainsi au sujet de la Trinité.
Mais il est nécessaire au salut éternel de croire fidèlement aussi en l’incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ.
C’est donc la foi droite que de croire et de confesser que notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, est Dieu et homme.
Il est Dieu, de la substance du Père, engendré avant les siècles, et il est homme, de la substance de sa mère, né dans le temps ;
Dieu parfait, homme parfait composé d’une âme raisonnable et de chair humaine,
Egal au Père selon la divinité, inférieur au Père selon l’humanité.
Bien qu’il soit Dieu et homme, il n’y a pas cependant deux Christ, mais un Christ ;
Un, non parce que la divinité a été transformée en la chair, mais parce que l’humanité a été assumée en Dieu ;
Un absolument, non par un mélange de substance, mais par l’unité de la personne.
Car, de même que l’âme raisonnable et le corps font un homme, de même Dieu et l’homme font un Christ.
Il a souffert pour notre salut, il est descendu aux enfers, le troisième jour il est ressuscité des morts.
Il est monté aux cieux, il siège à la droite du Père, d’où il viendra juger les vivants et les morts.
A sa venue, tous les hommes ressusciteront avec leurs corps et rendront compte de leurs propres actes :
Ceux qui ont bien agi iront dans la vie éternelle, ceux qui ont mal agi, au feu éternel.
Telle est la foi catholique, et quiconque ne gardera pas cette fois fidèlement et fermement, ne pourra être sauvé.
Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit,
Comme il était au commencement et maintenant & toujours et dans les siècles des siècles. Amen.