Salut du Très Saint Sacrement
Vénérons et adorons Notre Seigneur Jésus-Christ
vraiment, réellement et substantiellement présent
dans le Très Saint Sacrement

Exposition et salut
du Très Saint Sacrement
Le Salut (et la bénédiction) du Saint-Sacrement, ou simplement Salut, est une cérémonie célébrée dans l'Église catholique. Pendant cette cérémonie, l'hostie consacrée est exposée dans un ostensoir et Jésus-Christ, réellement présent dans l'hostie consacrée selon le dogme catholique pendant le Saint Sacrifice de la Messe, est adoré.
Le point culminant est la bénédiction des fidèles avec Jésus-Hostie :
le prêtre fait le signe de croix avec l'ostensoir sur les fidèles.
Le salut se fait de façon solennelle à la Fête-Dieu.
Les fidèles recueillis attendent en silence debout ou à genoux. A l'arrivé du ministre revêtu de l'étole pastorale sur le surplis recouvrant sa soutane et de la chape, ils se mettent à genoux s'ils ne l'étaient pas déjà.
Le ministre se rend au tabernacle, fait la génuflexion et ouvre le tabernacle. Se mettant à genoux, l'acolyte le revêt du voile humérale. Il se relève et installe la lunule contenant le très précieux Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ et le place sur l'ostensoire qu'il installe ensuite sur l'autel.
Placé à genoux devant le Très Saint Sacrement, on lui retire le voile huméral. On lui présente l'encensoir et la navette - et encense Jésus-Hostie de trois coups triples. Il entonne alors :
O salutairs Hostia
O salutaris Hostia
Quae cœli pandis ostium.
Bella premunt hostilia;
Da robur, fer auxilium.
Uni trinoque Domino
Sit sempiterna gloria:
Qui vitam sine termino,
Nobis donet in patria.
Ô réconfortante Hostie,
qui nous ouvre les portes du ciel,
les armées ennemies nous poursuivent,
donne-nous la force, porte-nous secours.
Au Seigneur unique en trois personnes
soit la gloire éternelle ;
qu’il nous donne en son Royaume
la vie qui n’aura pas de fin.
Sous Louis XII, un autre couplet a été ajouté spécialement pour la France : il était de tradition de le chanter sous les voûtes de la cathédrale Notre-Dame de Paris, au moment de l'élévation :
O vere digna Hostia,
Spes unica fidelium,
In te confidit Francia,
Da pacem, serva lilium
Ô vraiment digne Hostie,
unique espoir des fidèles,
en toi se confie la France,
donne-lui la paix, conserve le lys.

En silence...
Il est bon ici de prendre un temps de silence pendant l'adoration. Selon les circonstances, ce temps peut-être plus ou moins prolongé de quelques minutes à une heure ou plus.
Après le temps d'adoration silencieuse, le ministre se présente à genoux devant le Très Saint Sacrement et entonne :
Tantum ergo
Tantum ergo sacramentum
veneremur cernui :
et antiquum documentum
novo cedat ritui :
praestet fides supplementum
sensuum defectui.
Genitori, genitoque
laus et iubilatio,
salus, honor, virtus quoque
sit et benedictio :
procedenti ab utroque
Compar sit laudatio.
Amen.
Un si auguste sacrement,
adorons-le, prosternés ;
que les vieilles cérémonies
fassent places au nouveau rite ;
que la foi de nos cœurs supplée
aux faiblesses de nos sens.
Au Père et à son fils unique,
louange et vibrant triomphe!
Gloire, honneur et toute-puissance ! Bénissons-les à jamais !
A l'Esprit procédant des deux,
égale adoration.
Amen.
℣. Panem de cœlo præstitisti eis. (Alléluia, T.P.)
℟. Omne delectamentum in se habentem. (Alléluia, T.P.)
℣. Vous leur avez donné un pain descendu du ciel, (Alléluia, T.P.)
℟. Ayant en lui tous les délices. (Alléluia, T.P.).
℣. Oremus : Deus, qui nobis sub sacramento mirabili, passionis tuae memoriam reliquisti : tribue, quaesumus, ita nos corporis et sanguinis tui sacra mysteria venerari, ut redemptionis tuae fructum in nobis iugiter sentiamus. Qui vivis et regnas in sæcula sæculorum.
℟. Amen.
℣. Prions : Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement, vous nous avez laissé le mémorial de votre passion ; donnez-nous de vénérer d’un si grand amour les mystères de votre corps et de votre sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de la rédemption. Vous qui vivez et régnez pour les siècles des siècles.
℟. Amen.
À la fin du chant du Tantum ergo et de l'oraison, l'officiant revêt le voile huméral sur les épaules avec l'ostensoir dans les mains, tandis qu'il y un roulement de la clochette pour signifier le début de la bénédiction, puis il bénit les fidèles lentement par un signe de croix majestueux. Quand il repose l'ostensoir, nouveau roulement de clochette pour signifier la fin de la bénédiction.
Une prière litanique est récitée : les fidèles répètent ce que le ministre égraine :
Puis :
Ou bien :
Dieu soit béni.
Béni soit son saint Nom.
Béni soit Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme.
Béni soit le Nom de Jésus.
Béni soit son Sacré Cœur.
Béni soit son Précieux Sang.
Béni soit Jésus au Très Saint Sacrement de l’autel.
Béni soit l’Esprit Saint Consolateur.
Bénie soit l’auguste Mère de Dieu, la Très Sainte Vierge Marie.
Bénie soit sa sainte et immaculée Conception.
Bénie soit sa glorieuse Assomption.
Bénie soit le nom de Marie, Vierge et Mère.
Béni soit saint Joseph, son très chaste époux.
Béni soit Dieu dans ses anges et dans ses saints.
Seigneur, donnez-nous des prêtres.
Seigneur, donnez-nous de saints prêtres.
Seigneur, donnez-nous beaucoup de saints prêtres.
Loué, adoré, aimé, remercié et vénéré soit à tous les moments le Cœur eucharistique de Jésus,
dans tous les tabernacles du monde, jusqu'à la consommation des siècles.
℟. Amen.
℟. Dieu soit béni.
℟. Béni soit…,
etc.
À la fin de la prière litanique, le ministre est revêtu du voile humérale et va reposer le Très Saint Sacrement au tabernacle. Pendant ce temps, il convient d'honorer la Très Sainte Vierge Marie par un cantique. Les fidèles se relèvent une fois le Très Saint Sacrement est déposé dans le tabernacle fermé ou que Celui-ci quitte le lieu où s'est déroulé le salut du Très Saint Sacrement.
